Les récits bibliques et coraniques relatifs à la création de l’humain, à son élévation, à sa descente et à sa progression ultérieure ont souvent été lus sous des angles moraux, dogmatiques ou exclusivement historiques. L’approche albizique propose une lecture complémentaire, centrée sur la structure évolutive de l’humain et sur les lois qui gouvernent son cheminement intérieur.
Dans ces récits, l’humain apparaît d’abord comme un être porteur d’un souffle qui ne relève pas uniquement de la matière. La Bible comme le Coran évoquent explicitement l’insufflation d’un souffle provenant de Dieu, marquant une distinction fondamentale entre l’humain et les autres créatures. Ce souffle ne fait pas de l’humain un dieu, mais il l’inscrit dans une capacité de conscience, de responsabilité et d’élévation.
Les Écritures décrivent également une élévation initiale de l’humain, placé au-dessus des autres créatures, honoré et distingué. Pourtant, cette élévation n’est pas présentée comme un état figé. Les textes évoquent ensuite un abaissement, une descente vers une condition plus basse, sans que cela n’annule la dignité originelle. Cette dynamique correspond à une entrée dans un espace d’expérience, où l’humain est confronté à la réalité terrestre.
Cette trajectoire n’est pas décrite comme chaotique. Le Coran, notamment, évoque le passage par des états successifs, suggérant une progression par degrés plutôt qu’un basculement brutal. La création elle-même est présentée comme non figée, en expansion et en déploiement constant, indiquant que le réel obéit à une logique de mouvement et d’évolution.
Certains signes symboliques viennent renforcer cette lecture structurée. Le figuier et l’olivier, cités conjointement dans le Coran, apparaissent comme des repères associés à des lieux, des étapes et des états significatifs. Leur présence conjointe suggère l’existence de principes complémentaires, dont la compréhension ne se limite pas à une lecture littérale ou botanique, mais s’inscrit dans une logique intérieure et progressive.
Enfin, les textes sacrés affirment clairement que Dieu est Lumière, non seulement au sens métaphorique, mais comme principe fondamental d’orientation et d’élévation. La lumière n’est pas simplement donnée d’un seul bloc ; elle guide, éclaire et s’intensifie selon des degrés. Cette vision éclaire la compréhension albizique des dimensions, des étapes et des seuils de maturation.
Ainsi, la Bible et le Coran ne décrivent pas uniquement des événements passés. Ils tracent les contours d’une trajectoire humaine faite de don initial, de descente nécessaire, d’expérience terrestre et de progression ordonnée. L’Albizisme n’ajoute pas un récit concurrent à ces Écritures ; il en propose une lecture structurale, attentive aux lois de maturation intérieure et respectueuse du caractère voilé de certains seuils.
Les appuis scripturaires ne sont donc pas des preuves à brandir, mais des points de résonance, permettant de reconnaître que la Vallée-Adamique et ses phases d’enseignements s’inscrivent dans une continuité de sens déjà présente au cœur des récits fondateurs.




