Pourquoi la parenthèse est nécessaire
Dans la compréhension albizique de l’évolution humaine, la parenthèse centrale — souvent associée à la sortie du Jardin d’Éden et à l’entrée sur Terre — n’est ni une anomalie, ni une punition. Elle répond à une nécessité fondamentale.
Le point de départ de l’humain, tel qu’il est décrit par le Jardin d’Éden, correspond à un pourvoie naturel : un état de cohérence et d’équilibre atteint sans que l’humain en soit le constructeur ni le responsable. Cet état est réel, mais il reste fragile, car il repose sur un cadre reçu et non sur une conscience éprouvée.
Or, un équilibre reçu ne peut devenir durable sans responsabilité.
Ce qui n’a pas été construit ne peut être pleinement porté.
C’est ici qu’apparaît la nécessité de la parenthèse.
La parenthèse centrale marque le moment où l’humain quitte un cadre protecteur pour entrer dans une zone d’expérience. Ce passage n’est pas une chute définitive, mais une exposition volontaire à la réalité, dans laquelle l’humain doit apprendre à comprendre, choisir et assumer.
Sans cette phase intermédiaire :
- la liberté resterait abstraite,
- la conscience resterait immature,
- la lumière resterait extérieure à l’humain.
La parenthèse devient alors le lieu où la responsabilité commence à émerger. L’humain n’est plus simplement porté par un ordre établi ; il doit progressivement participer à sa propre structuration. L’erreur, l’effort, la lenteur et parfois la souffrance ne sont pas recherchés pour eux-mêmes, mais ils deviennent des instruments d’apprentissage.
Dans cette phase, les grandes structures de sens ne disparaissent pas. Le DJOHOGAM et le KACZONISME ne sont plus vécus comme des cadres invisibles entièrement décentralisés, mais comme des forces encore mal comprises, auxquelles l’humain commence à être confronté sans les maîtriser. Ce frottement crée l’instabilité, mais aussi la capacité d’évolution.
Ainsi, la parenthèse n’est pas un effondrement de l’humain.
Elle est la condition même de sa maturation.
La lumière albizique insiste sur ce point essentiel :
ce n’est pas dans le pourvoie naturel que l’humain devient responsable,
et ce n’est pas encore dans l’accomplissement final.
C’est dans l’intervalle, dans la parenthèse, que l’humain apprend à porter ce qu’il reçoit.
La parenthèse n’est donc pas un détour inutile.
Elle est le passage obligé vers toute élévation consciente.
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