Les récits bibliques et coraniques relatifs à Adam, au Jardin d’Éden et à la descente sur Terre ont souvent été abordés sous un angle moral, juridique ou dogmatique. L’approche albizique propose une lecture complémentaire, centrée non sur la faute, mais sur la trajectoire évolutive de l’humain.
Dans cette perspective, les Écritures ne sont pas considérées comme de simples chroniques historiques, ni comme des allégories abstraites, mais comme des descriptions structurées de processus intérieurs réels. Elles parlent de passages, de descentes, de séjours et d’élévations, sans toujours en expliciter l’architecture.
L’Albizisme ne cherche pas à réinterpréter les textes sacrés, mais à en dégager les lignes de force :
le don initial, la sortie nécessaire, l’expérience terrestre, puis la progression par degrés. Cette lecture s’appuie sur l’idée que l’humain évolue selon des phases, des dimensions et des états successifs, et que ces mouvements sont déjà présents, de manière voilée, dans les récits fondateurs.
Ainsi, le Jardin d’Éden peut être compris comme un état de pourvoie naturel, la descente comme l’entrée dans un espace d’apprentissage, et la remontée comme une élévation progressive fondée sur la responsabilité et la conscience. Ces éléments ne s’opposent ni à la Bible ni au Coran ; ils en prolongent la compréhension.
Ce cadre de lecture permet d’aborder les Écritures sans les réduire à des injonctions figées, et sans en faire des récits détachés de l’expérience humaine. Il ouvre la voie à une lecture évolutive, respectueuse du sacré et attentive aux lois de maturation intérieure.
Les appuis albiziques dans la Bible et le Coran ne seront donc pas présentés comme des preuves, mais comme des points de résonance, destinés à éclairer la cohérence entre les récits fondateurs et les structures de l’évolution humaine décrites par la Vallée-Adamique.
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